La catastrophe en cours à Gaza risque d’ouvrir un nouveau cycle de guerres, encore plus atroces, sauf à régler une fois pour toutes le conflit israélo-palestinien dans le cadre de la solution à deux Etats ou mieux de un Etat binational. Da Le Monde
lI a toujours été intellectuellement plus facile de faire la guerre que la paix. Dans un cas, il s’agit de mobiliser sans état d’âme, ici et maintenant, contre un ennemi clairement identifié et de tout mettre en œuvre pour le défaire. Dans l’autre, il faut se résoudre à parier sur la réconciliation avec un adversaire honni, au point de lui confier, au moins en partie, la sécurité des générations à venir.
La prolongation depuis soixante-quinze ans du conflit moyen-oriental aggrave un tel biais cognitif de multitudes de strates de haines, de stigmatisations, de mensonges et de rancunes. Pour sortir d’une spirale aussi destructrice, la priorité doit être de clarifier avec des idées volontairement simples une situation que les fauteurs de guerre présentent justement comme inextricable. La méthode modestement suivie est de poser, pour chaque question fondamentale d’un règlement éventuel, les termes d’une alternative dont un seul terme est retenu.