Nouvelle édition du rapport de l’Agence internationale de l’énergie: la production et l’utilisation d’énergies fossiles ont généré environ 120 millions de tonnes d’émissions de méthane, puissant gaz à effet de serre. Dix pays, notamment les Etats-Unis et la Chine, sont responsables des deux tiers d’entre elles. Da Le Monde.
«La séparation de MethaneSAT est confirmée». Le 5 mars, en milieu d’après-midi, le placement en orbite d’un satellite gros comme une machine à laver est annoncé en direct, après qu’il s’est détaché d’un lanceur de SpaceX. Développé par le Fonds de défense de l’environnement (EDF, pour Environmental Defense Fund), une organisation à but non lucratif, cet appareil doit repérer les émissions de méthane de sites pétrogaziers que d’autres satellites ne détectent pas.
« Le superpouvoir de MethaneSAT réside dans sa capacité à mesurer précisément les niveaux de méthane, avec une haute résolution, sur de vastes zones, y compris les sources plus petites et diffuses », a expliqué Steven Hamburg, le responsable scientifique d’EDF. Dès 2025, les données récoltées devraient être rendues publiques.
Ce nouvel « œil » lancé dans l’espace permettra-t-il de réduire les émissions de méthane des activités fossiles ? Selon la nouvelle édition du rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur le sujet, publiée mercredi 13 mars, les émissions de ce puissant gaz à effet de serre demeurent actuellement à « un niveau bien trop élevé » pour atteindre les objectifs climatiques.