Le patron qui avait réussi la fusion de Fiat, PSA et Chrysler a démissionné, le conseil d’administration du constructeur ayant décidé de son départ à l’unanimité. En cause, ses méthodes – pression maximale sur les équipes, décisions radicales – davantage que ses performances. Da Le Monde
Un communiqué sec a confirmé, dimanche 1er décembre, à 20 h 40, l’information diffusée une heure plus tôt par l’agence de presse Bloomberg : Carlos Tavares, le directeur général (DG) de Stellantis, quitte le groupe automobile « avec effet immédiat ». Un conseil d’administration s’est tenu à Amsterdam, aux Pays-Bas, et a décidé du départ du dirigeant à l’unanimité, selon une source française.
Le patron de 66 ans, qui régnait sur le quatrième constructeur mondial, ses 14 marques et ses 250 000 salariés, souhaitait aller au bout de son mandat, en janvier 2026. Il n’a pas eu d’autre choix que de démissionner. Le montant de l’indemnité, prévue dans son contrat, n’a pas encore été révélé. John Elkann, le président du conseil d’administration et représentant de la famille Agnelli, premier actionnaire de l’entreprise, a remercié celui qui a créé Stellantis en rapprochant PSA et Fiat Chrysler en 2021 « de [les] avoir mis sur la voie de créer un groupe mondial dans [leur] industrie », selon le communiqué. Sans plus d’effusion. Le nom de son successeur n’a pas non plus été annoncé. Et pour cause, il n’a pas encore été choisi.